16. LA VENGEANCE DE CORNEBIDOUILLE Histoire

Pierre est un petit garçon qui n’aime pas la soupe… Hier, soir il a jeté la sorcière CORNEBIDOUILLE dans les cabinets... mais aujourd'hui elle veut sa vengeance!!

 

Bien tenté! mais ce n'est pas ça... cherchez encore!Je recommande cette histoire à tous les coquins

Le conte est suivi de "MORNING MOOD" de EDVARD GRIEG

 

Pierre s’est endormi.

Et pendant ce temps Cornebidouille fulmine dans les tuyaux du cabinet.
– Ah! Cornegriffouniette, le scélérat, la vermine, le cafard à lunettes ! Osez me jeter dans les cabinets, moi, la sublime, la magnifique, la grandiose Cornebidouille ! Mais il va me le payer cher ce trou de balle de ver de terre. Oui je vais sérieusement m’occuper de toi mon mignon

Elle nage, nage en retenant sa respiration et revient dans les cabinets. Elle arrive à sortir, toute mouillée… et se dirige dans la cuisine… FLIC, FLAC, FLIC, FLAC

Pierre, dans son sommeil, entend le bruit et se réveille. Il va, un peu inquiet, dans les toilettes et là, il voit des traces de pieds mouillés.
Il les suit.

Bizarre, bizarre , pépé et mémé dorment paisiblement, papa et maman ronflent tranquillement.

Il pousse la porte de la cuisine en regardant partout. Dans les placards. Non, personne. Sous la table. Non, personne. Dans les tiroirs. Non, personne… quand tout à coup… il sent un souffle chaud… et qui sent très mauvais… juste derrière lui.
– Ah! Ah! Crapaud à lunette, tu croyais t’en tirer comme ça dit Cornebidouille et t’être débarrassé de moi. A croire que tu me prend pour une imbécile.
– Oui… un peu madame la sorcière.
– Petit impertinent, je vais te compresser, t’écraser, t’écrabouiller
– M’écrabouiller… mais vous êtes aussi petite qu’un caca de fourmi
– COMMENT?
– Aussi minuscule qu’un pipi de moustique
– COMMENT?
– Aussi ratatinée qu’un vieux poil de trou de nez
– COMMENT?

Furieuse, Cornebidouille semble bouillir comme une vieille marmite
-Vengeance! VENGEANCE! VENGEANCE crie-t-elle

Elle se mit alors à grandir, GRANDIR, GRANDIR… tellement que Pierre se sentit pour le coup très petit.
Cornebidouille tendit alors un doigt vers Pierre qui se retrouva immobilisé.

– Que dirais-tu fesse de moineau d’une bonne soupe à ma façon
– Nan, j’en veux pas
– Elle pourrait te transformer, euh voyons en … dindon?
– Nan, j’veux pas
– en… limaçon?
– Nan, j’veux pas
– En potiron… oui c’est ça en potiron
– Nan, j’veux pas
– Et bien tu as tort, tête de butor, c’est très bon le potiron. Tellement délicieux que tes parents pourront te découper, te cuisiner… et te manger!
– Nan, j’veux pas
– Trop tard face de lézard et assez discuté, la géniale Cornebidouille doit se mettre au travail.

Et Cornebidouille fit apparaître sur la table tout un tas d’ustensiles et de flacons bizarres. Puis elle se mit à cuisiner en chantonnant :

– Du hachis de ver de terre, des p’tits poils de dromadaire, du moisi de camembert et de la vieille croûte de gruyère…
– Beeeeeerk fit Pierre en grimaçant

Mais Cornebidouille poursuivit :

– des langues de grenouille, du crachat de gargouille, un zeste de fripouille et un joli serpent
– Beeeeeerk! Mais c’est dégoûtant
– Ouiiiii… , répondit Cornebidouille en jubilant… délicieusement dégoûtant!

Et elle avança son énorme cuillère, tout en pinçant le nez de Pierre pour lui faire ouvrir la bouche.
– Attendez, dit Pierre en étouffant… votre soupe n’est pas une vraie soupe de sorcière!
– Comment ça? fulmina Cornebidouille indignée. Mais je suis une championne de soupes dégoûtantes.
– Ben non! répondit Pierre en faisant mine de réfléchir, il manque… des poux de vos gambettes
– Ah bon!
– Du jus de vieille chaussette
– Ah bon!
– Des poils de barbichette
– Ah bon!
– Oui oui, dit Pierre, goûtez vous même et vous verrez que j’ai raison

Et Cornebidouille, offusquée, goûta consciencieusement sa soupe… SLURP!

Aussitôt elle devint toute orange et commença à se ratatiner et à s’arrondir

– Cornepitrouflette, il m’a encore eu! Voilà que je me potironne… au secours! gémit la sorcière dans un cri étouffé
– Bien fait pour toi vieille vipère et maintenant tu vas aller prendre l’air

et Pierre transporta le Cornepotirouille jusqu’à la fenêtre et le fit rouler dans le jardin.

Tranquillisé, il retourna se coucher

Le lendemain matin, Pierre fut réveillé par la voix de sa maman.

– Venez voir tout le monde! Il s’est passé quelque chose d’extraordinaire. Un potiron. Un potiron a poussé dans le jardin.
– Il a une drôle de trombine dit le grand-père
– Tu veux dire qu’il a une sale bobine dit la grand-mère
– Et bien vilaine figure ou pas, dit le papa, il fera une excellente soupe pour ce soir et j’espère bien que Pierre en mangera
– Nan! J’en veux pas!

Je vous recommande ces livres !

"C'est par une multitude de détails que l'on transforme un moment en Camargue en joli souvenir"

Membre du Réseau CAMARGUE-LOCATION

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